Estébois
(73499,33215,04935)
Taille : diamètre de 14412 km
Atmosphère : pression : 1,04 bars de Nitrox 70 %.
Satellite : aucun
Gravité : 1,02 G.
Appartenance politique : Indépendant, protectorat officieux de la République du Cygne.
Niveau technologique : NT 2 à 4 selon domaines.
Installations spatiales : Une station orbitale de classe IV gérée par la république du Cygne, 3 astroports de classe III à au sol.
Population : 20 millions d'individus (100 % d'humains); population indigène : les Grinks (nombre inconnu)
Histoire :
En 10601, un classe V désemparé et perdu de la flotte de Karl Cygnus (voir la République du Cygne) arriva dans le système d'Estébois.
Ce navire, le Chimp's, avait essuyé une importante tempête Ionique qui avait détérioré son ordinateur principal et endommagé ses antennes de communication. Les équipements du Chimp's étaient réparables et le capitaine du navire décida de s’arrêter dans le système d’Estébois.
L'étoile orange du système d'Estébois a une caractéristique astrographie étonnante : elle émet à des intervalles variables un rayonnement qui interfère avec la résonance des moteurs Varlet et sur les hyperondes. Tant que durent les orages solaires il devient impossible pour tout Navire de plonger dans le trichelumière. Ces bourrasques solaires durent entre quelques heures et plusieurs mois.
La plus longue période observé a durée quasi deux ans, mais cela reste exceptionnel. La durée moyenne est en générale de l'ordre de 3 à 8 jours. Elles affectent le trafic spatial dans un rayon de 12 jours lumière.
Le Chimp's, navire chargé de colons et de matériel agricole, se retrouva alors bloqué dans le système par un orage solaire particulièrement long (8 mois). Le capitaine du navire ordonna de mettre en panne sur l’orbite de la troisième planète qui semblait habitable. Les réparations commencèrent.
On n’a retrouvé que peu d’éléments sur la suite des évènements. Il semble qu'éclata à une mutinerie menée par un groupuscule religieux des « prêtres de l'Homme ». Cette révolte se transforma en bain de sang quand le personnel naviguant du Chimp’s tentèrent de fuirent à bord du vaisseau annexe, unTabron. Le petit navire fut abattu et s’écrasa sur Estébois.
La rébellion avait causée beaucoup de dommages et le Chimp's se vidait lentement mais sûrement de son énergie, de sa chaleur et de sa capacité en maintien de vie.
En catastrophe les 2000 survivants mirent en place un système de largage primitif : désossant le navire, fabricant des boucliers anti-chaleur, des capsules d'atterrissage et des parachutes de fortune. Il fallut presque un mois de travail pour qu’enfin les colons puissent se posent sur la planète.
Hélas l’évacuation fit des victimes : 10 % des capsules s'écrasèrent au sol ou se consumèrent pendant la rentrée dans l'atmosphère. Les survivants dispersés sur plus de 4 millions de km², mirent plusieurs années à se regrouper.
Les colons s'étaient réorganisés en trois communautés sur les sommets émergeant des forets. Ils commencèrent à les développer lorsque ils prirent conscience de la présence d’une espèce indigène.
Rapidement les colons exploitèrent les maigres ressources d’Estébois pour produire ce qui leur manquaient. Les premières évaluations géologiques montrèrent que les sous sol d'Estébois était particulièrement pauvre en métaux et qu'ils étaient truffés de grottes et de galeries.
Les premières expéditions établirent que ces tunnels et les chambres étaient de toute évidence de nature artificielle, creusés, gravés et entretenus. Les expéditions qui s'enfoncèrent plus profondément dans le réseau ne revinrent pas. Après avoir perdu plus de 60 personnes dans ces expéditions la théocratie qui dirigeait à cette époque la colonie décida de renoncer temporairement à éclaircir ce mystère. Faute de pouvoir condamner ou faire garder l'entrée de ces tunnels par trop nombreux, de simples capteurs furent mis en place et l'on construisit des villages fortifiés sur les points hauts après s'être assuré qu'aucun tunnel ne minait le sous-sol.
Ce fut cette précaution qui sauva 6 ans plus tard la colonie de l'extinction.
Les Grinks et la grande nuit :
La seconde planète du système est une géante gazeuse qui tourne en 20 ans autour du système solaire tous les 12 ans elle se présente en opposition entre le soleil et Estébois plongeant cette dernière dans un crépuscule durant 450 heures standards.
Lors de la première « grande nuit » les habitants indigènes, les Grinks, surgirent de leurs villes souterraines et comme ils l'avaient toujours fait se dispersèrent à la surface pour collecter toutes les ressources sur lesquelles ils pouvaient mettre la main.
Les fermes et des centres expérimentaux isolées furent attaqués et leurs habitants enlevés ou tués, les équipements pillés. Les équipements de surveillance et des postes de défense avancés permirent de boucler les trois villages fortifiés juste à temps. Les 400 heures suivantes furent un cauchemar pour les colons : assaillis de toute part ils ne durent leur salut que grâce à la technologie et l'armement qu'ils avaient réussi à descendre d'orbite. Lorsque l'aube se leva la colonie ne comptait plus que 1200 habitants dont beaucoup d’enfants en bas age. On ne sut jamais combien de Grinks furent tués, ces derniers prenant un soin particulier à récupérer les cadavres et les restes de leurs morts.
Seuls quelques clichés donnaient une idée de qui étaient les fantômes qui les avaient attaqués : des être simiesques de petite taille, agressif, intelligents, maniant des armes blanches.
Les années qui suivirent furent pour les survivants l'occasion de renforcer leur défense et de construire de véritables forteresses de pierre sur des modèles antiques avec des moyens limités.
C'est surtout l'usage généralisé de gaz asphyxiants qui permirent à la colonie de se maintenir et de se développer malgré les « grandes nuits » suivantes.
Tous les efforts pour prendre contact avec les Grinks furent des échecs et on ne revit jamais les gens enlevés.
La chute du Chimp's :
Le Chimp's finit par s'écraser au sol 29 ans après son évacuation et offrit une source de métal qui faisait cruellement défaut à la colonie bien que sa récupération s'étala sur plus d'un demi siècle en raison de l'isolement du site du crash.
Au cours des siècles suivant la théocratie fut renversée et remplacée successivement par une démocratie directe puis par une forme dictature héréditaire opposant les trois villes autonomes.
Il y a 257 ans le « Speedy Return » un navire de patrouille de la République du Cygne à la recherche de pirates redécouvrit le système et la colonie humaine d'Estébois pendant une des rares périodes de paix entre les trois cités.
Le Speedy Return se contenta dans un premier temps d'observer via des sondes automatisées cette civilisation qui était doucement retournée à un niveau technologique de type 3 régressif. Quand il fut évident que c'était les descendant d'un des navires perdus de « l’opération Exodus » décision fut prise d'envoyer une délégation.
Cela se solda par une guerre entre les trois villes états en raison des tensions et des jalousies préexistantes et par la brève prise en otage de la délégation.
Il fallut des années d'effort à une mission diplomatique pour parvenir à un accord avec ces nations. Les années suivantes vit petit à petit une paix encore aujourd'hui fragile s'installer et même un conseil des cités se créer pour parler d'une seule voix aux étrangers extra planétaires de passage.
Estébois est aujourd'hui un protectorat officieux de la République du Cygne qui possède une petite station en orbite autour de la planète et qui s'est vu chargé par le conseil des cités de faire appliquer la charte régissant les rapports quant au commerce des trois cités.
Celle-ci est assez simple : toutes les cités sont ouvertes au tourisme, mais pas au commerce. Ce dernier n'a lieu que de manière virtuelle en orbite dans une salle de marché automatisée garantissant à chacune des cités d'être traité également sans distinction quant à l'origine des marchandises. Les seules importations de technologie autorisées sont celles concernant le domaine médical et au cas par cas celles concernant des infrastructures communes aux trois villes états. La quantité de fer et autres métaux importable est fixé par le conseil et réévalué chaque année et doit être la même pour chacune des villes.
La petite station spatiale est cependant loin d'être beaucoup fréquenté. Cette station fut au départ une station de recherche militaire, la République du Cygne ayant été particulièrement intéressée par le phénomène naturel interférant avec les moteurs varlet. Quand il devint évident que ces tempêtes impliquaient des énergies dépassant de loin ce qu'il était a priori possible de générer, elle fut abandonnée et convertie en station à usage mixte pour les navires de passage et port d'attache d'un unique classe IV et de trois chasseurs mixtes ayant pour but de lutter contre d'éventuels contrebandiers.
Même ceux-ci se font rare : la perspective de devoir rester coincer pendant plusieurs semaines par une tempête solaire locale n'attire ni les marchands, ni les trafiquants.